Je vais te dévoiler un peu plus de mon intimité aujourd’hui : mes ressentis, mes émotions…
Je te parle souvent de moi, c’est vrai que ce n’est pas un scoop.
Aujourd’hui, j’ai beau écouté les Deschiens, François Morel, etc. Rien n’y fait. Je suis triste. Que dis-je ? Je suis malheureuse et nostalgique. T’as compris. Le moral est dans mes chaussettes…
Et pourtant professionnellement, tout va super bien ! Je suis ravie de réaliser mon métier tant rêvé. J’illustre dans la communication, j’illustre pour mon site qui a vu plein de chouettes changements depuis cet été (allez voir) et puis, j’illustre sur un super outil grace à mon partenariat avec Toshiba.
J’ai enfin sorti mon livre !


Et je suis prof dès le 21 septembre !
Tu me dis « Ben ouais ! T’as de la chance ! De quoi te plains-tu ? »
-Toujours la même rengaine qui me gangrène, ma bonne dame. »
Lorsque l’on me dit que je suis bien entourée, certes, en effet, je le suis : un mari chouette (à part ses névroses…), des enfants en bonne santé, intelligentes (mais tellement trop énergivores…). (Je suis au bout du rouleau nerveusement)
Mais qui a le rôle de rassurer, de soutenir, de comprendre sans parler, de venir en aide, … ?
A ton avis, qui ? Voilà… C’est elle… Mais comprends-tu, elle pense que je suis une bourgeoise qui a tout pour être heureuse donc elle est absente. Elle pense à elle. Elle ne rend pas visite à sa fille, ses petits enfants. Elle a peur de moi même parfois. Son absence laisse un trou béant dans mon coeur, mon âme, tel un puit sans fond. Mon père, lui, m’a manqué tellement intensément (pas vu de 3 ans à 7 ans) mais il tente de se rattraper et surtout il a une femme extra qui me fait un bien fou.
Mon article, je le sais, va m’attirer les foudres. Tant pis. Je souffre à petit feu depuis toujours alors un peu plus ou un peu moins, j’en ai peu à faire.
Mon Dieu, si tu pouvais te manifester. Oui… C’est con, je sais mais croire en une puissance supérieure (en quoi? J’en sais rien… c’est un ange, une puissance parallèle…. un ami imaginaire) me permet d’adoucir mes blessures.
Et puis… il y a ce deuil que je dois faire… Je sais que pour lui, c’est important, vital. (J’ai réussi à dire « lui ».) Je comprends toute sa démarche mais j’ai perdu ELLE. Aujourd’hui est un jour de fête pour lui : mamoectomie. Mais c’est encore un pas vers LUI. Celui que je ne connais plus tellement. Je suis nostalgique d’elle. Je n’arrive pas à m’y faire. Je l’aimais tant. Je me sentais tellement proche d’elle. Je la considérerait comme ma fille. Et puis, elle est morte pour renaître à travers lui.
Et puis, y-a son frère qui n’a jamais vu que je l’aimais. Et aujourd’hui, il est parti et je me sens plus légère. Très difficile d’être une belle-mère.
Voilà… Désolée de t’avoir emmerdé avec mes histoires. Si ça se trouve, toi tu bosses à l’usine, tu as même peut-être perdu un être cher… Mais ce sont mes douleurs et elles sont fortes car ce sont les miennes.
Derrière ma colère et ma haine, j’ai tellement d’amour à donner… Je voudrais que tu le vois. Je voudrais que tu m’aimes. Je manquerais toute la vie d’amour.
Amour, gloire et beauté à tous.