


Lorsque je faisais du Qi Kong, l’enseignant que j’avais nous demander un exercice particulier. Debout, les pieds parallèles entre eux à la largeur du bassin, les genoux légèrement fléchis, la colonne vertébrale dans sa position de neutralité, ni trop lordosée, ni trop cyphosée (cambré ou pas cambré), nous devions imaginer tenir un énorme ballon léger entre nos bras. Nous devions tenter d’imaginer que nous embrassions cette bulle d’air en la serrant comme si nous sentions la résistante de la matière. Puis, nous devions essayer d’imaginer que nous étions à l’intérieur et nos mains poussaient la parois invisible de ce ballon.
Enfin, l’enseignant nous demanda d’imaginer que nous étions ni à l’extérieur ni à l’intérieur de ce ballon. Cette sensation était forte. J’étais bien, zen; tout comme la méditation.
Lorsque j’interviens pour une entreprise, je suis dans cette entre deux. Je ne fais pas partie des collaborateurs mais je ne suis pas non plus extérieure et c’est ce que j’aime. Je deviens comédienne dont mes roles changent en fonction du client. C’est ce qui fait que je ne m’ennuis jamais. Je fus récemment un médecin militaire de la SSA, une marketeuse chez Nestlé, DRH chez Azqore, ingénieur IT chez Cisco, facteur…
Il est important de devenir membre de l’entreprise dès que l’on lit un brief pour anticiper le besoin du client, pour comprendre tant les enjeux du sujet mais aussi pour avoir l’empathie suffisante pour répondre à la « commande » du client.
Je suis multiple. C’est cela être facilitatrice graphique ou illustratrice.
Bon weekend !
Amour, gloire et beauté à tous !
Virginie Nahon
On m’a toujours dit que mon CV était atypique et que les gens qui avaient eu plusieurs métiers étaient catalogués d’instables ou pire « tu sais tout faire mais tu ne sais rien faire! ».
Or, on est le résultat d’expériences ! Je fus leader chez Quick, 5 mois après mon recrutement, (J’y suis allée au culot, je vous raconterai…). Je fus artiste peintre (je le suis toujours) : j’ai exposé à l’Elysées Biarritz à Paris 8ème, à San Francisco… (les images sont mauvaises… ça fait longtemps !)
Je fus :
J’avais fait une reconversion professionnelle (un BTS d’orthoprothésiste en 2 ans au lieu de 3 ans avec une grossesse au milieu de mon BTS, un mémoire sur une prothèse myoélectrique, un stage au CERA de Créteil pour apprendre à faire des prothèses pour les militaires, un premier boulot chez Protéor avec une formation sur le rachis…)
J’ai accumulé des compétences techniques et humaines pour répondre à toutes sortes de commandes. Je sais adapter ma communication à n’importe quel client. Je comprends vite parce que j’ai été formatée pour switcher rapidement d’un univers à un autre.
Bref, je suis ravie d’avoir un cv atypique et de savoir « tout faire et rien faire ».
Alors, quand on me demande un CV, je souris et je me dis… « Ah… si vous saviez… J’ai eu mille vies et il sera difficile de les résumer sur un bout de papier… On y oublie l’émotion, la vie, les rencontres, les petites anecdotes, … ».
C’est pourquoi, j’aime parler avec mes clients même s’ils ne le sont pas encore.
Voilà… C’était un bout de moi !
Amour, gloire et beauté à tous !
Virginie Nahon
« I see a darkness » de Bonnie Prince Billy résume bien ce qui m’envahit depuis quelques semaines, quelques mois…
Je n’aurais pas dû appeler ce site « Virginie Nahon dessine » mais plutôt « Virginie Nahon dépeint ses états d’âme »…
Cet autoportrait donne le ton. Enfin, je crois. Je ne suis plus tellement sûre de rien.
Est-ce la fameuse crise existencielle des quadras ?
J’en sais rien non plus.
Je sais juste que ce dont j’ai besoin aujourd’hui, c’est de dessiner, peindre, dans le silence ou juste en écoutant de la musique comme ça par exemple.
Ma soeur m’a fait remarquer que je n’étais jamais contente. C’est vrai. Croit-elle que ce soit de gaité de coeur ? J’aimerais tellement plutôt sourire mais j’avoue que la fragilité de la vie m’angoisse.
Mon père est mort le 17 juillet 2018. Il y a 5 mois, mon père, Marcel Hallaine, est parti, emporté par un cancer agressif (Tiens ! Un pléonasme !). En 3 semaines, il a perdu 25 kg. Son torse se couvrait de petites tâches brunes. Ses ongles se déformaient. Il pourrissait de l’intèrieur petit à petit. Et j’entendais sa souffrance silencieuse. Il n’osait pas dire qu’il avait mal. Il m’a regardé, à un moment donné à l’hôpital, avec fatalité, en me disant qu’il avait un cancer. Ce visage devenait tout à coup celui d’un enfant qui prenait conscience de la cruauté de la vie. Une telle surprise… C’était incohérent. On ne doit pas mourrir à 60 ans quand on est encore en forme, quand les cheveux sont encore noirs, que l’oeil est vif, que les envies de vie débordent, quand on prévoit des projets qui impliquent d’autres qui l’aiment, on ne meurt pas quand on a pas terminé notre discussion.
Jamais plus j’irais voir un cadavre, un corps sans vie, une corps vide de vie et d’âme. Mon père avait le visage bouffi à cause du coma dans lequel on l’avait mis. Il ne semblait plus être dans ce corps déjà. Il était laid. Il n’était pas celui qui me parlait une semaine avant. On ne devrait pas voir nos morts.
La puanteur de la vie me donne encore la nausée. Je suis écoeurée et encore plus en colère contre le hazard de cette vie futile et sans but. Je suis agressive et méchante avec ceux que j’aime comme ça, ils ne regretteront pas ma mort ! Pratique la méchanceté ! Je deviens la tatie Danièle des années 2000. Enfin…
Alors, cette année, j’ai travaillé dur pour ne plus à avoir à penser.
Des illustrations pour Unowhy, Orange, CA indosuez, Microsoft, Usbek et Rica, Paris Habitat, une affiche pour une pièce de théâtre, des illustrations pour voilatonmouton.fr,… et des missions de facilitation graphique ou de scribing.
Regardez mon book à peu près à jour.
Et puis, finalement, j’ai oublié ma douleur et mon corps. Du coup, j’ai contracté une maladie qui me forcera à avoir mal jusqu’à la fin : une spondylarthropathie. Une maladie auto-immune dégénérative qui fait souffrir. Ben, comme ça, j’ai une bonne raison de me plaindre.
Alors, 2018 fut une année horrible et j’espère que 2019 me permettra de voir un peu de lumière. J’appréhende le 16 février… La date de mon anniversaire et celle de mon père. Je ne suis plus le cadeau de personne. Et la première personne que j’appelais à cette date là était mon père. C’était drôle de se dire « joyeux anniversaire » mutuellement. Cette absence renforcera mon sentiment de solitude.
Je souhaite rester dans mon atelier jusqu’au 17 juillet 2019. David, mon mari, m’a dit que dans un an, j’irais mieux. Il faut vivre les évènements qui ponctuent les saisons une fois sans mon père pour que l’habitude s’installe et que la douleur soit moins s.
On verra.
Désolée, chers lecteurs, si mon article est glaude et pessimiste mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille et je vais écouter l’album « BERLIN » de Lood Reed en boucle pour me purger en pleurant. J’irais mieux après… Jusqu’à la prochaine fois ! comme dirait Zook, la petite sorcière !
Virginie Nahon ( Pleures ! Tu pissera moins !)
Allez ! Amour, gloire et beauté à tous pour cette nouvelle année 2019 qui arrive à grands pas !
Devenir un créatif est accessible à tous. Faire de son travail une oeuvre d’art est plus complexe sinon, tous les « techniciens » du dessin ou de la couleur, ou de certains médiums seraient artistes !
Il me semble que l’art doit susciter un questionnement sur l’être, l’existence, l’humain, le rien, … sur le MONDE. Il doit interroger celui qui voit/vit l’oeuvre.
Lors de mes cours, je tente d’enseigner cette définition de l’art. L’art est une chose invisible entre ce qui est et ce qui pourrait être.
Lorsque je vois mes élèves dessiner ou peindre, je pointe les maladresses, ce qui est « raté », ce qui apparaît sans l’avoir anticipé. C’est cela qui est intéressant : cette fragilité, cette chose impalpable.
Je recadre le travail de mes élèves sur l’imperfection, sur une tache, un trait maladroit, qui provoque un sourire, une envie de regarder, longtemps, sans savoir pourquoi, juste parce que cela provoque une joie intérieure ou un malaise. C’est cela qui est intéressant : mettre les émotions en mouvement.
Depuis, fin août 2017, j’ai beaucoup de travail et fin décembre, j’étais épuisée car j’avais le sentiment de produire des images juste de manière automatique.
En janvier, j’ai décidé de remettre ma façon de travailler en question.
Alors, j’ai dormi beaucoup pendant 2 semaines en décembre pour pouvoir accueillir et trier toutes les informations que j’avais emmagasiné durant ces derniers mois.
Je devais retrouver l’émotion. Mon travail plait car il est tremblant, il n’est pas « géométrique ». Je déborde lorsque je « colorie ». Mon trait n’est pas du tout droit et je ne souhaite pas changer cela ! Il est parfois maladroit et j’en joue. Il faut de l’humain !
Voici quelques boulots que j’ai fait pour Orange Consulting, Le Groupe La Poste, Cerfrance, Icade, le Crédit Agricole, Cisco…
J’ai aussi beaucoup dessiné en live sur un white board intéractif (Cisco spark board) et ça donne des choses intéressantes. Regardez ce qui suit ! (pour infos, j’ai réalisé une centaines de dessins)
Je pense réellement que l’intervention d’un artiste apporte énormément en entreprise : poésie, légèreté, engagement de la part des collaborateurs, créativité, lâcher-prise, sens, explication par l’image, humanité, émotion, aide à rendre visible des concepts complexes… Et j’en oublie !
Je suis certaine que l’art sera de plus en plus présent dans le monde de l’entreprise !
Voilà !
Par ailleurs, concernant mes projets personnels, je suis en train de travailler sur un album jeunesse avec Mei Boyington.
Parfois, lorsque les images d’une histoire viennent toutes seules à nous, il faut y aller !!!! Et je me marre pas mal à dessiner pour Meï ! Du coup, les autres projets sont en stand by… mais j’arrive !!!!
Voilà… Donc, ma vie professionnelle bouge et je m’en réjouis !
J’ai 3000 idées et envies ! Il faut être très organisé pour pouvoir réaliser tout cela !
Il faut savoir se ressourcer. C’est pourquoi l’entre deux est primordial pour engendrer de nouveaux sujets, dans la contemplation.
Allez ! Respirons pleinement et replongeons dans ce tumulte de la vie !
Amour, gloire et beauté à tous !
Virginie
Je regarde mes mcp (articulations metacarpo phalangiennes). Elles sont saillantes et me font penser aux mains des femmes âgées. Celles auxquelles je fabriquais des orthèses pour soulager les douleurs et éviter les déformations provoquées par l’arthrose.
Et mon esprit se balade encore plus loin. Ma grand-mère paternelle qui était vietnamienne avait les doigts en coup de vent. Comment pouvait-elle encore s’occuper de son jardin, sa maison…?
On s’habitue à tout, parait-il.
J’en sais rien. Je n’ai jamais voulu m’habituer. Ma vie est devenue rapidement un combat. Je ne sais plus, non… Je ne sais pas être paisible.
Je reste sur le qui-vive. On pourrait me faire un sale coup. La vie pourrait me quitter. On pourrait ne plus aimer mes dessins ! Le bonheur pourrait m’abandonner.
ABANDONNER… Être abandonnée laisse des séquelles graves. Durant toute sa vie, on attend le prochain abandon… LES abandons. Mon mari me dit que je suis « un puit sans fond ». Toujours me dire qu’on m’aime… Des centaines de fois ! Toujours me dire ce qui est bien chez moi, si je suis intelligente et intéressante. En fait… Je demande « est-ce que tu m’aimes encore ? »
Être parfaite pour ne pas être abandonnée. Voilà… C’est ça.
Fragilité des instants.
J’ai peur que tout s’arrête. Ça s’est déjà arrêté plein de fois dans ma vie. Le pire sera quand je serais très vieille… Je veux rester une petite fille. Je n’ai pas bien eu le temps d’être une petite fille. C ‘est pour ça qu’aujourd’hui je veux être encore cet enfant que je fus, que j’aurais dû être.
Dessiner pour être dans un monde créé par moi dans un espace temps éternel et sans changement. Ne pas être cette femme en colère le temps d’un dessin.
Comment fais-tu Sempé pour avoir les yeux qui pétillent, moi qui grince des dents et fronce les sourcils tout le temps…?
Et pourtant, j’avance sur le chemin du bonheur et sur celui de la réussite.
Mes filles auront-elles aussi de la colère ?
En tout cas, la conséquence de cette enfance est un ressenti énorme d’une intense solitude.
Je voudrais être calme, tendre et en confiance.
Mais… J’y arrive pas…
Allez ! Amour, gloire et beauté à tous !
Virginie
PS : la prochaine fois, je vous parle de tous les boulots que j’ai fait depuis fin août !
Je vais te dévoiler un peu plus de mon intimité aujourd’hui : mes ressentis, mes émotions…
Je te parle souvent de moi, c’est vrai que ce n’est pas un scoop.
Aujourd’hui, j’ai beau écouté les Deschiens, François Morel, etc. Rien n’y fait. Je suis triste. Que dis-je ? Je suis malheureuse et nostalgique. T’as compris. Le moral est dans mes chaussettes…
Et pourtant professionnellement, tout va super bien ! Je suis ravie de réaliser mon métier tant rêvé. J’illustre dans la communication, j’illustre pour mon site qui a vu plein de chouettes changements depuis cet été (allez voir) et puis, j’illustre sur un super outil grace à mon partenariat avec Toshiba.
J’ai enfin sorti mon livre !
Et je suis prof dès le 21 septembre !
Tu me dis « Ben ouais ! T’as de la chance ! De quoi te plains-tu ? »
-Toujours la même rengaine qui me gangrène, ma bonne dame. »
Lorsque l’on me dit que je suis bien entourée, certes, en effet, je le suis : un mari chouette (à part ses névroses…), des enfants en bonne santé, intelligentes (mais tellement trop énergivores…). (Je suis au bout du rouleau nerveusement)
Mais qui a le rôle de rassurer, de soutenir, de comprendre sans parler, de venir en aide, … ?
A ton avis, qui ? Voilà… C’est elle… Mais comprends-tu, elle pense que je suis une bourgeoise qui a tout pour être heureuse donc elle est absente. Elle pense à elle. Elle ne rend pas visite à sa fille, ses petits enfants. Elle a peur de moi même parfois. Son absence laisse un trou béant dans mon coeur, mon âme, tel un puit sans fond. Mon père, lui, m’a manqué tellement intensément (pas vu de 3 ans à 7 ans) mais il tente de se rattraper et surtout il a une femme extra qui me fait un bien fou.
Mon article, je le sais, va m’attirer les foudres. Tant pis. Je souffre à petit feu depuis toujours alors un peu plus ou un peu moins, j’en ai peu à faire.
Mon Dieu, si tu pouvais te manifester. Oui… C’est con, je sais mais croire en une puissance supérieure (en quoi? J’en sais rien… c’est un ange, une puissance parallèle…. un ami imaginaire) me permet d’adoucir mes blessures.
Et puis… il y a ce deuil que je dois faire… Je sais que pour lui, c’est important, vital. (J’ai réussi à dire « lui ».) Je comprends toute sa démarche mais j’ai perdu ELLE. Aujourd’hui est un jour de fête pour lui : mamoectomie. Mais c’est encore un pas vers LUI. Celui que je ne connais plus tellement. Je suis nostalgique d’elle. Je n’arrive pas à m’y faire. Je l’aimais tant. Je me sentais tellement proche d’elle. Je la considérerait comme ma fille. Et puis, elle est morte pour renaître à travers lui.
Et puis, y-a son frère qui n’a jamais vu que je l’aimais. Et aujourd’hui, il est parti et je me sens plus légère. Très difficile d’être une belle-mère.
Voilà… Désolée de t’avoir emmerdé avec mes histoires. Si ça se trouve, toi tu bosses à l’usine, tu as même peut-être perdu un être cher… Mais ce sont mes douleurs et elles sont fortes car ce sont les miennes.
Derrière ma colère et ma haine, j’ai tellement d’amour à donner… Je voudrais que tu le vois. Je voudrais que tu m’aimes. Je manquerais toute la vie d’amour.
Amour, gloire et beauté à tous.
52 ans… Paul Auster aura attendu 52 ans pour avoir un autographe de son héros. Willie Mays est un joueur de baseball qui fut tellement important dans la vie de l’ecrivain.
À 7 ans, Paul Auster a la chance de se retrouver face à son héros et de lui demander un autographe. Willie Mays est évidemment d’accord sauf que ni lui, ni le joueur ni les parents de l’écrivain n’ont de stylo!!!
P. Auster rentre bredouille, déprimé et en pleurs jusqu’à chez lui et se jure d’avoir toujours un crayon sur lui. Cette scène fut le moment où Paul Auster devint écrivain.
Il s’amuse souvent à raconter cette anecdote. Jusqu’au jour où une amie auteure qui apprend cette histoire et dont des amis proches sont les voisins de Willie Mays, demande aux fameux amis un autographe sur un des livre d’Auster.
W. Mays se met à pleurer en répétant : « 52 ans… 52 ans… » et délivre enfin l’autographe !
En 5ème, vers 11/12 ans donc, je disais à ma meilleure amie, Gaelle Decrocq, que je serais artiste. Je l’ai su dès que j’ai pu tenir un crayon, je l’ai su dès que je suis née dans un monde qui n’etait déjà pas le mien car je cherchais des solutions pour m’échapper de ma condition.
Je suis aujourd’hui freelance et je ferais tout pour mener à bien mon « entreprise »(dans tous les sens du terme).
Mon site voilàtonmouton.fr est important et je vais m’atteler à sa promotion car je crois fermement en son concept particulièrement humaniste.
J’ai commencé à 40 ans mon rêve. Je ne le lacherai pas.
À moi le monde du « community manager », du marketing ! Je chercherais encore et encore pour permettre au dessin de retrouver un place noble dans nos vies de fous.
Que l’émotion, la poésie, l’humain soient au centre de nos préoccupations pour un futur plus motivant.
Amour, gloire et beauté !
C’est ce qu’écrit Guillaume Lamarre dans « La voie du créatif », un ouvrage que je lis et relis avant de me coucher.
L’auteur cite un graphiste français, Vincent Perrottet, qui déclare que tout son travail est fondé sur l’amitié.
J’ai décidé, il y a un peu plus d’un an à présent, de me lancer comme freelance. J’ai eu moulte métiers auparavant, assez facilement puisque je m’adapte à tout et très vite :
Mais j’étais malheureuse.
Je ne comprends pas pourquoi, dans le monde du salariat et même chez certains freelances, les gens sont si différents entre leur moi « privé » et le moi « professionnel ». Pourquoi faut-il, disent certains, se « protéger »? « SE PROTEGER » ! Se protéger de quoi? De la connerie? Je refuse de vivre la plus grande partie de ma vie à faire semblant ou à devoir adopter une attitude qui n’est pas la mienne !
Je me souviens lorsque j’étais orthoprothésiste, il fallait être RENTABLE! Je ne pouvais pas être juste une machine à mesurer des corps qui souvent souffraient, des âmes qui avaient peur, des gens qui étaient parfois en fin de vie. Ce n’était absolument pas POSSIBLE ! J’avais trop d’empathie. Je voulais apporter un peu d’attention, une parole douce, une blagounette, de l’affection… Je récoltais parfois des embrassades de gens qui me trouvaient gentille. J’étais heureuse d’avoir contacté l’humanité.
Je pleurais parfois souvent en rentrant à la maison. J’avais peur aussi. J’avais peur de finir ma vie dans l’indifférence. Je ne veux pas être un numéro.
La vie des autres m’importe. Je ne pouvais pas rester à distance.
C’est pourquoi j’ai eu besoin de partir du salariat.
Guillaume Lamarre en citant Vincent Perrottet résume en partie ma vision de mon « travail » d’illustratrice :
« Mon travail n’a rien à voir avec du « travail ». En d’autres mots, mon travail n’a rien à voir avec la hiérarchie, l’autorité, le stress, la frustration, l’ennui ou le statut social […] Mon travail implique de passer du temps avec quelqu’un, et ce quelqu’un est toujours un ami potentiel. »
Vous comprenez bien pourquoi mon site, voilatonmouton.fr, existe ! (venez voir ici !)
En effet, voilatonmouton.fr prétend être le site permettant à TOUS de communiquer, offrir des cadeaux, se faire plaisir, … grâce au dessin! Je deviens DESSINATRICE PUBLIQUE. Je deviens la main de celui qui pense à une image. C’est une collaboration où le client et moi sommes un binôme. Et ça devait être accessible à tous ! (facile, rapide et économique!)
Il s’agit pour moi de lire ou écouter un brief (c’est à dire la description d’un dessin qu’un client souhaite voir se réaliser à travers mon interprétation).
Il faut que je rentre dans l’intime de l’autre car il est souvent question d’histoire humaine, de relations interpersonnelles et intrapersonnelles. Je dois fait preuve de grande écoute et d’observation du moindre détails qui me donne à voir ce que je dois mettre en image : l’invisible, l’impalpable. (l’émotion, le sentiment, …)
Je dois être au plus proche de l’autre. C’est ça qui m’apporte énormément dans mon travail. Lorsque mon dessin n’est pas exactement ce que le client imaginait, je suis très fâchée contre moi-même et je suis aussi déçue de ne pas avoir été assez à l’écoute et curieuse des propos et de l’attitude de mon commanditaire.
Voici mes dernières illustrations voilatonmouton.fr :
Mais du coup, même si je bosse pour une boîte de com’ ou une grosse société, j’ai besoin de mettre de l’humain. Je suis à fond!
J’ai travaillé pour CISCO par exemple. Il s’agissait d’illustrer les avantages à utiliser leurs solutions en dessinant sur leur whiteboard interactif (le cisco spark board). Je n’ai pas pu m’empêcher de retenir mon enthousiasme à utiliser cet outil que je trouve réellement pratique et génial parce que proche de ma vision utopique du travail : le travail collaboratif, le management agile, ….
Du coup, avec mon enthousiasme, et parce que je suis une jeune entrepreneuse (enfin jeune….hum…), j’ai un partenariat avec Toshiba qui propose une solution à laquelle j’adhère totalement car elle me semble être appropriée aux changements que le monde du travail connait aujourd’hui. Allez voir Toshiba PackPro Connect .
Du coup, je vais essayer de mettre en place certaines options sur mon site avec David Nahon, le co-fondateur du site voilatonmouton.fr, pour être encore plus proche de mes clients et de l’expérience humaine que je souhaite vivre. Je vous en dit plus très vite.
Voilà! Mon travail avance comme je le souhaite pour le moment.
Je remercie mes chers clients de me faire confiance et pour qui j’ai une réelle affection.
Je vous montre aussi des boulots que j’ai fait depuis avril.
Voici un boulot réalisé pour un article paru sur le blog de Orange Business Service par Cisco.
ET PUIS MON ALBUM SORT BIENTÔT!!!! Je fais un autre article bientôt!!!!!
Bon, j’ai encore trois tonnes de choses à vous raconter mais ça sera la prochaine fois! Un projet d’album jeunesse m’attend!
AMOUR, GLOIRE ET BEAUTE à TOUS!!!!